Dans ce quartier, tout est dévolu à St Goustan : la paroisse, l’église, le port et même le pont. Mais pourquoi donc ?
Goustan est né en 971 en Cornouaille de Grande Bretagne. Marin, il devient, de gré ou de force, flibustier et pille et rançonne jusqu’au jour où il est blessé gravement à une jambe et se trouve immobilisé et rejeté par ses compères sur l’île d’Ossa, c’est-à-dire Houat ou Ouessant.
La situation du pauvre Goustan n’est guère enviable : il est seul sur son île et ne peut se déplacer. Mais la Providence est là, chaque jour un poisson s’échoue à ses pieds ce qui lui permet de survivre.
Après quelques jours de détresse, Saint-Félix, un Ouessantin vient à passer et découvre l’infortuné marin. Tel le bon samaritain, il le soigne, le réconforte puis le conduit jusqu’à son ermitage.
Goustan est rapidement conquis par la charité et par toutes les vertus de son sauveteur qui progressivement et patiemment l’instruit, l’éduque et, finalement le convertit à la foi au Christ et il le baptise.
La conversion de Goustan est totale, et le pirate converti, inondé par la grâce et l’amour du Seigneur, réclame avec insistance à Félix, de l’accepter au nombre des fils de Saint-Benoît. Goustan reçoit ainsi la coule et deviens moine.
Le plus fervent, le plus pieux, le plus obéissant, le plus humble des moines du Saint-Père Abbé Félix !
En 1008, à la demande du Duc de Bretagne, Félix et Goustan s’installent à St Gildas de Rhuys pour rebâtir l’abbaye dévastée par les vikings.
Le temps passe, Goustan progresse dans la voie de la perfection. Sa sainteté éclate aux yeux de tous et sa sagesse est telle qu’il est choisi par Don vital, le nouvel Abbé, pour être son conseiller et son plus proche assistant.
En 1040, on lui confie une ultime mission à Beauvoir près de Noirmoutier.
C’est là que Goustan, l’ancien flibustier, Goustan l’ami des petites gens, tout spécialement du petit peuple des pêcheurs et des marins, Goustan l’amoureux de la mer, des poissons et des oiseaux, le bon, le fervent, le vertueux Goustan rend son âme au Seigneur.
Encore quelques temps et on en fera, après Saint-Pierre, le patron des marins et des pêcheurs.
C’est à ce titre qu’il deviendra le second patron de notre paroisse Saint-Sauveur et le saint éponyme de notre charmant petit port, où tout, au fil du temps, tout lui sera dévolu.
