Eglise St Gildas

Gildas est né en Ecosse vers 493.

Il reçoit le baptême à 7 ans. Son père l’envoie à l’école au monastère d’Ildut au Pays de Galles. Il joue et s’instruit avec de futurs grands saints, comme Samson, Pol, Bieuzy.

A quinze ans, il étudie la philosophie et la théologie et demande l’habit de moine. Il vit comme un ascète, ne boit jamais de vin,

Quand Gildas devient prêtre, dix ans plus tard, on l’appelle déjà « Gildas le sage ». Ce qui le caractérise ? Son humilité extrême, une grande douceur, une admirable patience, une tendre dévotion, une immense charité.
Sa réputation de saint homme est si grande que le roi d’Irlande le fait venir : il fonde des monastères, des écoles, instruit la jeunesse, prêche en tous lieux, accomplit des guérisons.

Dans la prière, Dieu lui révèle son départ en Armorique. Il s’embarque avec quelques-uns de ses frères moines, ils accostent sur les côtes de Bretagne. Arrivé en Armorique, Gildas retrouve certains de ses amis et disciples, Cado, Samson et Pol.

Mais le saint homme recherche la solitude : il se retire sur l’île d’Houat pour prier, contempler et étudier l’écriture sainte.

A trente ans, Gildas s’installe avec ses disciples sur la presqu’île de Rhuys : la communauté de Gildas est née. Ensemble ils construisent une abbaye, une école et une très grande infirmerie.

Trop de monde, trop d’agitation : Gildas quitte la presqu’île avec un de ses compagnons, Bieuzy. Tous deux se retirent sur les bords du Blavet à quelques kilomètres de Pontivy.

Ils vivent là en ermites, d’autres frères du monastère les rejoignent et très vite l’endroit devient trop petit.

Gildas sans se lasser instruit, parle de Dieu, du Salut, accueille tous ceux qui se présentent, prend soin d’eux avec grande charité.

Le comte de Vannes, Guérech et sa fille Tréphine rencontrent souvent le saint homme.

En Cornouaille vit un autre seigneur, cruel et puissant, Conomor. Parce qu’une prophétie prétendait qu’il mourrait tué par son fils, il prenait les devants et on lui comptait déjà six épouses assassinées de ses propres mains. Guérech, n’ayant pas osé s’opposer à ce puissant seigneur, accepta ce mariage. Et dès que Tréphine fut enceinte, Conomor lui trancha la tête.

Par l’intercession de Gildas, Tréphine revint à la vie et, selon la légende, Gildas lança alors une pluie de pierres sur la forteresse de Conomor qui s’effondra sur son monstrueux seigneur.

Gildas rentre dans son monastère à Rhuys, il écrit, il enseigne, il guérit… il vieillit. Sentant venir sa fin, il abandonne la responsabilité du monastère et part avec quelques moines sur l’île d’Houat dans son ermitage.  C’est là qu’il meurt à l’âge de 72 ans le 29 janvier de l’an 565.

Comme il l’avait demandé, ses disciples déposent son corps dans une barque et la laissent aller. Le 11 mai, alors que les moines de Rhuys se rendent en procession, à un petit oratoire la mer au Crouesty, ils aperçoivent dans une crique sur le sable, au sec, une barque. Y repose le corps de Saint Gildas, intact comme s’il venait de mourir !

Les moines l’emportent et l’enterrent solennellement dans la chapelle de l’abbaye de Rhuys…