Après la fin de la guerre 14/18, les chemins de fer étaient en pleine expansion et le quartier de la gare se développait rapidement. L’Evêque de Vannes décide la création d’une nouvelle Paroisse qu’il confie à I’Abbé Léon Chevassu. Celui-ci, inspiré par l’histoire locale, propose de dédier sa future église au Bienheureux Charles de Blois.
Qui était ce Charles de Blois ?
Neveu du roi de France Philippe VI de Valois, il épousa Jeanne de Penthievre. Celle-ci, après le décès en 1341 de son oncle Jean III, duc de Bretagne, voulut faire valoir son droit à la succession au Duché de Bretagne.
L’autre prétendant était Jean, Comte de Montfort, demi-frère du défunt duc Jean III. Cette rivalité engendra une guerre dite « de succession de Bretagne » qui dura 23 ans, de 1341 à 1364. Elle se termina le 29 septembre 1364, par la bataille d’Auray, en un lieu situé un peu au nord-est de cette église : c’est là que Charles de Blois fut tué et son rival proclamé duc de Bretagne.
Charles de Blois, reconnu pour sa grande piété et son amour pour les pauvres, servait lui-même à sa table les plus déshérités. Sa réputation se répandit dans le peuple, il fut béatifié en 1376.
En cette église commencée en 1927, on célébra les offices dès 1930, mais elle n’était pas encore achevée et ne le fut, vitraux compris, qu’en 1958, deux ans après le décès du fondateur.
Il avait désiré pour cette église un aspect extérieur médiéval, en rapport avec l’époque du Saint Patron, et un intérieur exempt de colonnes pour que, de tout endroit, on puisse voir le maitre autel et ainsi participer plus effectivement aux offices.
L’architecte était Guy Caubert de Cléry. (Voir pierre gravée à gauche du chœur).
De très beau vitraux la décorent, comme cette nativité :
Un chemin de croix contemporain :