Peut-être l’aurez vous remarqué, sur les réseaux sociaux et dans des publicités, on voit souvent l’orthographe « avant » à propos du temps qui conduit à Noël. Et bien, c’est une erreur ! Certes ces semaines sont avant Noël mais il est bien question de l’Avent avec un E !
Avent comme avènement
Le terme latin adventus signifie avènement et a donné le terme « Avent ». Ce temps est lié à celui de Noël, il est apparu au VIè siècle de notre ère. On pense qu’à l’origine il s’agissait d’une préparation catéchétique à la fête de Noël, catéchétique mais aussi pénitentielle. Avènement, car si nous nous préparons à célébrer la venue de Dieu parmi les hommes, « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 15 – Evangile de la messe du jour de Noël) nous sommes invités à regarder encore plus loin, c’est-à-dire la venue du Christ à la fin des temps, dans sa gloire, « tenez vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » (Mt 24, 44 – Evangile du 1er dimanche de l’Avent, année A)
Célébrer l’Avent
L’Avent dure quatre semaines avec chacune une note particulière. Si nous sommes attentifs durant la célébration de la messe nous pourrons nous apercevoir que les deux premières semaines, l’accent est mis sur l’avènement du Christ. Cela s’entend dans la liturgie de la Parole, où les premières lectures reprennent les prophéties messianiques. L’Evangile nous donne à méditer la venue du Christ à la fin des temps (1er dimanche), le ministère de Jean le Baptiste avec l’appel à la conversion (2è dimanche) puis Jean le Baptiste comme messager préparant le chemin (3è dimanche), ensuite nous tournerons nos regards vers la maternité de la Vierge Marie (4è dimanche). Cela s’entend également dans les différentes prières prononcées au cours de l’eucharistie dominicale. Ainsi dans la préface (prière prononcée par le prêtre juste avant chant du Sanctus), le Christ « viendra de nouveau revêtu de sa gloire. » A partir du 17 décembre, il s’agit davantage de préparation à la fête de Noël et la préface nous invitera alors à « entrer déjà dans le mystère de Noël »
Préparer l’avènement de Jésus
Dans nos rues, les décorations foisonnent… et chez nous ? L’Avent dure quatre semaines, pourquoi ne pas manifester que ce temps est un chemin à parcourir, dit autrement, que nous sommes invités à vivre une progression. Cette progression peut se manifester en décorant sa maison, progressivement justement ! Chaque dimanche de l’Avent un élément de décoration peut prendre place. Ce peut-être faire évoluer la crèche de semaine en semaine ou de jour en jour si vous avez la chance de posséder de nombreux santons. Ajouter peu à peu des bougies ou des lumières pour arriver le Jour de Noël à manifester la lumière du Christ : « Je suis la lumière du monde. » En famille, ou en couple, pourquoi ne pas prendre un temps de liturgie familiale autour de la traditionnelle couronne de l’Avent ?
Nous pourrions, par exemple le samedi soir, nous retrouver autour de cette couronne. Chacun trace un signe de croix sur lui, puis un chant d’Avent est entonné. Ensuite, l’évangile du dimanche est lu et chacun à tour de rôle exprime une phrase, un mot qui lui semble important. En silence, un membre de la famille allume la bougie d’Avent correspondant à la semaine qui va s’ouvrir. A la lumière de cette flamme, une ou plusieurs intentions de prière peuvent être exprimées, entrecoupées par un refrain ou du silence. La prière se conclut par un Notre Père, « Que ton règne vienne » et chacun trace à nouveau un signe de croix sur lui.
Ce cheminement vers Noël peut également être davantage personnel : participer à la messe de semaine durant le temps de l’Avent, entrer dans l’église pour une courte prière en faisant ses courses, rejoindre une équipe autour d’actions solidaires envers les plus pauvres. N’hésitez pas à regarder les propositions paroissiales, l’une ou l’autre vous rejoindra très certainement.
Alors à tous et à chacun… belle route vers Noël !
